nothin' but love under the sun / lys

l'identité,, lysandre george flores. premier prénom réduit à lys pour certains, deuxième prénom oublié. la naissance,, vingt-neuf ans, d'origine anglaise, né à new-york le seize mars. 1987. l'occupation,, pdg de flores corporation, dealer sous le couvert de son entreprise. le coeur, le corps,, une bisexualité refoulée, un mariage arrangé. la famille,, un paternel décédé, une mère à consoler, un frère aîné, une soeur cadette, des responsabilités. le porte-monnaie - ($$$$$$). la popularité,, connu pour ses deals tous plus douteux les uns que les autres,  près de vingt-huit mille new-yorkais le suivent.la délinquance (oooooo) fraude fiscale il y a deux ans, il avait besoin d'argent. du deal, encore du deal.

vingt-huit août 2015 + musique
tu t'avances dans le couloir menant au salon dans la demeure familiale, où t'attendent tes deux parents, ainsi que la femme qui doit devenir ta femme, un mariage arrangé pour votre image, pour les deux entreprises. tes pas se font légers, ta respiration est lente. tu t'attardes pendant quelques instants devant la porte fermée de la pièce, et tu espères que tes parents ont au moins choisi une jolie fille. tu ne restes pas une seconde de plus devant cette porte, et l'ouvre en grand, faisant une entrée remarquée, comme tu les aimes. tu attrapes une cigarette dans ton paquet reposant sur une table près de l'entrée, que tu allumes sans plus tarder. tu coinces la cigarette entre tes lèvres et t'avance dans le grand salon, séparé en deux parties. tu découvres tes parents assis l'un à côté de l'autre sur un des canapés, et de dos, celle qui deviendra ta femme. ta mère se lève tout de suite, suivie par ton père, et quelques secondes plus tard, ta future femme. tu n'aimes pas cette pensée, t'es pas vraiment macho toi, tu ne qualifies pas une femme par son rang. tu recraches la fumée de tes poumons, et sourit. "bonsoir. père, mère." ta mère te regarde directement, un sourire chaleureux sur son visage. c'est ce que tu aimes chez elle, sa façon de toujours mettre les gens à l'aise, le sourire qui orne toujours son visage. "lysandre, mon chéri. approche, donc, veux-tu." elle te parle comme si tu avais toujours un enfant, et lorsque tu n'es pas dans ton empire de la drogue, tu es comme un enfant en présence de cette femme. cette fois-ci, c'est ton père, de son ton distant et froid qui prend la parole. "laisse moi te présenter julia raeken. ta future femme. je doute évidemment que vous vous connaissiez déjà, nous vous laisserons donc discuter dans peu de temps." tu n'as jamais vraiment aimé cet homme, son goût pour le luxe coule dans ton sang, mais tu ne t'es jamais identifié à ce monstre. le genre d'homme qui fait ce qu'il faut pour sa compagnie, ce que tu devras faire tôt ou tard. tu laisses échapper un rire, à l'égard de ton paternel. "la petite soeur de blaise, intéressant choix, père." ton géniteur pense toujours que tu es un enfant, ce qu'il aimerait, pour son propre bonheur, mais une mauvaise nouvelle est arrivée si vite.

vingt-neuf avril 2016 + musique
tu relèves tes lunettes sur le haut de ton crâne, ébouriffant au passage tes cheveux, et tu soupires, les bras croisés sur ton torse. "comment est-ce arrivé ?" tu contemples le corps sans vie de ton géniteur, et tu n'éprouves pas un soupçon de tristesse. en fait, tu rêvais presque de ce moment, tu n'as jamais aimé cet homme, celui qui te frappait plus petit, celui qui a fait du mal à ta famille. "une balle en plein coeur. il n'a rien senti." le médecin annonce son verdict, puis tu remets tes lunettes sur le haut de ton nez, te mordant la langue. tu tapes dans main, que tu joins. "très bien, je veux votre plus beau cercueil, terrence, organisez moi un enterrement digne de ce nom, qu'on se rappelle de cette pourriture pour encore quelques mois. envoyez moi la facture." terrence étant le domestique de la maison, tu n'avais aucune pitié à lui refiler toutes les tâches que tu n'avais pas envie de faire, ce qui en impliquait énormément. tu glisses tes mains dans les poches de ton pantalon, puis tourne les talons, et quitte la pièce sans attendre ton domestique.